« 8ème Rencontre des Maires et des Présidents de structures intercommunales avec le Département »

Cette année, pour la 1ère fois, j’ai choisi de ne pas me rendre à la « 8ème Rencontre des Maires et des Présidents de structures intercommunales avec le Département » qui se tient ce samedi 10 septembre au Zénith de Rouen.

Je suis à vrai dire assez choquée qu’à l’heure où le département annonce un plan de rigueur, et ce, au détriment des seinomarins, celui-ci ne réduise aucunement mais au contraire amplifie son budget communication et réception. Rappelons tout de même qu’avant l’été, la majorité socialiste, au mépris des engagements pris par ses candidats lors de la dernière campagne des cantonales, a opéré des coupes sombres dans les subventions et dispositifs d’aides aux familles (clés USB pour les collégiens, transport scolaire dont le coût induit risque d’être exorbitant pour celles-ci…) ainsi que dans les aides aux communes, aux intercommunalités et aux associations.

Or, c’est un nombre largement accru de participants qui ont été invités à un déjeuner convivial qui clôturera cette manifestation (il serait intéressant d’en connaître le coût). Celle-ci, par ailleurs, si on en juge la formulation du carton d’invitation qui laisse entendre qu’on se préoccupera de bâtir un programme pour la période 2014-2020, fleure bon la propagande électorale.

A l’heure des déficits publics, l’argent du contribuable ne devrait-il pas être plutôt prioritairement consacré à l’action publique ?

Que doit penser une famille pour laquelle, suite au désengagement du département, la facture de transport scolaire passe de 30€ à 130€ ?

Les socialistes de nos collectivités continuent de crier au désengagement de l’Etat pour justifier de leurs choix politiques, ce que les chiffres démentent largement. C’est leur gestion, et l’échelon départemental en est un exemple flagrant, qui est responsable de la faillite de notre Département : plus d’un milliard d’Euros de dette ! Ils répondront que l’Etat a transféré des charges, notamment dans le financement de l’aide sociale, sans les compenser financièrement : le Conseil Constitutionnel leur a donné tort en estimant que l’Etat avait agi conformément à ce que la Constitution lui imposait. Ce raisonnement aurait pu tenir si la dette du département (qui atteint, rappelons le une fois de plus, un record d’un milliard d’euros) correspondait effectivement au financement de l’aide sociale, mais elle le dépasse de 400 millions d’Euros !

A l’heure où au niveau national, certains leaders socialistes appellent à l’ambition et au sérieux en matière financière, il faudrait que certains d’entre eux s’appliquent d’abord cette consigne sur le terrain.

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