A Rouen, le cinéma art et essai risque d’être sacrifié aux ambitions électorales …

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Ce week end s’est clôt le festival du film nordique. 20ème anniversaire oblige, la ville a souhaité se mobiliser tout particulièrement pour marquer l’événement, mais aussi son attachement à cette manifestation unique en France donnant à voir des cinématographies peu habituelles. Concerts, expositions, événements de rue, lectures ont jalonné cette « quinzaine du nord ».

Samedi soir, au terme d’une édition très fréquentée nous avons accueilli avec le président du Festival, les représentants des ambassadeurs de Finlande, des Pays Bas, de Suède, de Norvège, pour rendre hommage au travail de Jean Michel Mongredien et à toute son équipe que nous espérons retrouver l’année prochaine. Je dis « espérons » car les salles de cinéma art et essai, sur lesquelles le festival se repose, sont en danger.

Dans toute la France beaucoup de cinémas d’art et essai sont soutenus, comme l’autorise la loi Sueur, par les collectivités territoriales. Depuis l’année dernière le Melville nous a alerté sur sa situation financière, ayant des difficultés à équilibrer un budget grevé par un loyer prohibitif. Si, selon nous, la solution réside dans la décision de proposer au Melville des lieux pérennes dont la ville serait propriétaire (Gaumont République, le jour où le nouveau cinéma Gaumont ouvrira aux Docks à l’horizon 2009), il convient d’ici là d’aider ce cinéma, unique en terme de programmation et d’accueil de scolaires venus de toute l’agglomération voire au-delà, à passer ce mauvais cap. La ville par la voix de Pierre Albertini a affirmé en ouverture du festival son soutien entier à ce cinéma, annonçant une aide en fonctionnement, et a invité les autres collectivités territoriales, communauté d’agglomération, département et région à s’inscrire dans cette même démarche positive pour permettre le fonctionnement de l’établissement.

Il y a quelques mois la région réclamait un audit sur la structure pour se forger une opinion. Aujourd’hui dans un courrier adressé au Melville, elle en conteste le professionnalisme, manoeuvre grossière pour répondre négativement à la démarche. Manoeuvre grossière si ce n’est accusation à la limite de la diffâmation lorsque l’on sait que le cabinet qui a effectué l’audit rassemblant étude et préconisations, est agréé auprès du Centre National de la Cinématographie et a été recommandé par Richard Patry, président du Pôle Image de Haute Normandie et personnalité nationalement reconnue dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel.

Tout cela pose la question de l’intérêt général. Le Melville doit-il être sacrifié sur l’autel des ambitions électorales des socialistes fabusiens, dont Madame Fourneyron, qui n’ont de cesse de sacrifier les projets régionaux : mediathèque, année Corneille 2006, Pôle des Musiques actuelles ?

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