Fermeture de la bibliothèque du Châtelet : les belles promesses s’envolent !

« La bibliothèque du Châtelet modifie ses horaires d’ouverture », c’est ce que les Rouennais ont pu récemment découvrir sur le portail internet des bibliothèques de la ville de Rouen. Un message annonce que jusqu’à septembre, l’établissement de la ville ne pourra plus accueillir le public que 10 heures par semaine, uniquement le mercredi après-midi et le samedi.

Cette annonce est, pour moi, une véritable aberration pour un quartier inscrit dans les politiques de la ville où une véritable politique de lecture publique est sans doute plus importante encore qu’ailleurs. La raison invoquée, « l’absence prolongée de plusieurs membres de l’équipe », traduit, selon moi, le malaise qui règne au sein du personnel municipal en général et celui des bibliothèques en particulier. Par ailleurs, je m’’interroge sur leur non remplacement. 

Cette fermeture et l’abandon du projet de bibliothèque de quartier à l’ouest, m’amènent à dénoncer la politique incohérente et mensongère de la municipalité actuelle dans le domaine de la lecture publique. Je rappelle que le grand prétexte des socialistes pour abandonner le projet de médiathèque (soit disant mal situé et trop couteux, ce qui reste à démontrer) était le choix alternatif d’une politique basée sur le développement des bibliothèques de quartier avec le fameux réseau Rn’Bi (Rouen Nouvelle Bibliothèque).

Aujourd’hui force est de constater que ce concept fumeux de pure communication, ne se traduit pas dans les faits par un développement des petites bibliothèques mais au contraire par une régression. Je rappelle également que le projet de médiathèque, projet d’envergure régionale, était de créer une « Tête de réseau », outil central d’une politique du livre et de la lecture dynamique, reposant sur des bibliothèques de quartier renforcées mais également une mise en réseau au niveau de l’agglomération.

Je note que l’abandon de ce projet et de la structuration des bibliothèques en réseau autour de celui-ci a fait perdre tout son sens à l’ambition d’une politique en faveur de la lecture publique digne de ce nom pour les Rouennais. Je constate, curieusement par ailleurs, qu’on entend pas l’adjoint en charge de ce dossier, pas plus que sur ce qui devait être la rénovation de la bibliothèque patrimoniale Jacques Villon dont l’état, malgré la bonne volonté et le sérieux des agents, est pitoyable.

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