Ligne SNCF Paris-Le Havre

J’ai souhaité interroger lundi dernier par voie de question écrite le secrétaire d’État, auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche sur la situation des lignes ferroviaires normandes et de l’avancée de la ligne nouvelle Paris-Normandie.

La question de la qualité du service existant ainsi que celle de l’avancée du dossier de la ligne nouvelle Paris-Normandie, la LNPN, sont aujourd’hui des plus pressantes. En Haute-Normandie, est en effet constatée une dégradation continuelle de l’offre ferroviaire rendue aux voyageurs, notamment en ce qui concerne les trajets en direction de Paris empruntés quotidiennement par des milliers d’usagers.

Depuis plusieurs années, sa qualité ne cesse de se dégrader, comme de nombreuses autres lignes qui desservent les gares normandes. A l’occasion d’une réunion en préfecture avec les acteurs locaux intéressés, le Président de la SNCF a souhaité être rassurant en s’engageant à consacrer une enveloppe de 375 millions d’euros d’ici à 2020 avec un engagement de 55 millions d’euros dès cette année afin notamment de palier aux accidents techniques que connait cette ligne Paris-Le Havre chaque semaine.

Mais les craintes que les engagements de Monsieur Pepy soient feints ont émergé à l’occasion de fuites relatives à un rapport confidentiel de la Chambre régionale de la Cour des Comptes qui préconise des mesures, non pas au bénéfice de l’amélioration des infrastructures comme l’exige pourtant l’état des réseaux et des matériels SNCF, mais pour diminuer les coûts et combler les déficits. En lançant des « pistes de redressement de la trajectoire financière», la SNCF semblerait chercher à faire des coupes drastiques dans le budget consacré au réseau normand et ce au détriment des usagers et des collectivités, notamment des Régions dont le transport est l’une des compétences.

Je me demande pourquoi le sujet n’a-t-il pas été abordé lors de cette réunion à laquelle j’ai assistée.

Je regrette que la SNCF et l’Etat actionnaire ne prennent pas la mesure de l’urgence quant à l’état du réseau existant ainsi qu’à la nécessité d’investir pour l’avenir du territoire Normand. En effet, depuis novembre 2012, date de l’annonce par le ministre des transports de la volonté de l’État de définir avec les territoires concernés afin les priorités et les moyens financiers qui pourraient être accordés à un projet d’aménagement à grande échelle autour de l’axe-Seine, la poursuite de la politique que le Gouvernement de François Fillon avait amorcé, notamment autour de la création de la la LNPN, semble au point mort.

Pourtant, ce projet est capital, tant pour la Normandie que pour l’ensemble du pays.

En effet, la réalisation de cette ligne est indispensable pour améliorer la qualité du service rendu à des dizaines de milliers d’usagers quotidiens. Elle est indispensable pour faire de la Normandie la porte d’entrée de l’ouest de l’Europe, et permettre ainsi à nos ports, réunis au sein du groupement d’intérêt économique Haropa, de consolider leurs acquis et de prendre un nouvel essor. De surcroît, toute l’activité de nos entreprises pourrait bien sûr accéder à de nouveaux débouchés si celles-ci disposaient, à leur porte, du réseau ferroviaire européen à grande vitesse.

Plus largement, c’est un projet global d’aménagement du territoire normand réunifié, qui apparaît en filigrane de la LNPN.

J’ai ainsi demandé au Secrétaire d’Etat de m’assurer de l’engagement de l’Etat dans l’amélioration très sensible de la qualité du service actuel et de la création à terme d’une nouvelle ligne Paris-Normandie. Quelles mesures compte-il enfin prendre pour assurer aux Normandes et aux Normands qui empruntent quotidiennement les lignes ferroviaires un service de qualité?

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