Redécoupage des cartes cantonales : un découpage politicien qui méprise les efforts des élus locaux

Face à un redécoupage des cartes cantonales qui s’apparente souvent à un « charcutage électoral » et bafoue la dynamique des intercommunalités au mépris des élus locaux,je m’inquiète quant à la l’absence d’informations en Seine-Maritime.

Aussi, à l’occasion des Questions d’actualité au Gouvernement d’hier jeudi 9 janvier, les élus du groupe UDI-UC ont interpellé le ministre de l’Intérieur souhaitant saluer le travail des élus locaux qui en dehors de toute considération politique ont, depuis de nombreuses années, travaillé à la mise en place d’intercommunalités reposant sur des bassins de vie, structurant nos territoires. Le découpage réalisé par le gouvernement à l’encontre de ces logiques de territoires augmentera la confusion et sera à l’origine d’un nouveau déficit démocratique.

Cette loi est ruralicide, elle sacrifie les territoires au prétexte d’un critère démographique détourné de son objet. Les élus ont de nouveau été méprisés par l’absence d’une réelle consultation. Le but de ce découpage illogique et hétérogène est purement politicien, personne n’est dupe ! En Seine-Maritime, nous attendons d’ailleurs toujours de savoir à quelle sauce nous allons être mangés.

Dans les départements qui ont déjà fait l’objet de ce redécoupage, force est de constater le non respect des intercommunalités, des logiques de bassin de vie et d’emplois, cantons hypertrophiés ou morcelés, villes divisées en plusieurs cantons… la liste des aberrations est longue. C’est la ruine de toute forme d’intelligence territoriale, espérant que notre département de Seine-Maritime échappe à un tel traitement.

A quoi bon avoir organisé au Sénat, à grand renfort de communication, des Etats généraux des collectivités, si c’est pour traiter les élus locaux avec autant de dédain ? Ce redécoupage, crée de la complexité alors qu’on attend toujours le choc de simplification et qui enlève encore à la lisibilité démocratique : il est de nature à décourager l’ensemble des élus locaux. Avait-on besoin de provoquer une nouvelle crise de confiance ? 

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