J’ai tenu à questionner ce matin la Ministre de la Santé sur la nécessité de définir un modèle national d’étiquetage nutritionnel clair et intelligible afin de lutter contre les maladies chroniques ,conséquences d’une alimentation non équilibrée.
Le surpoids et l’obésité font sont en effet des phénomènes croissants tant chez les adultes que chez les enfants, 3 millions de personnes sont également diabétiques et le nombre de maladies cardiovasculaires ne cessent de s’aggraver, représentant désormais la deuxième cause de mortalité en France.
L’observatoire de la qualité de l’alimentation (OQALI) a démontré que, sur les dix dernières années, l’industrie alimentaire n’a pas été en mesure de diminuer les taux de matières grasses saturées, de sucre ou de sel dans les aliments transformés. C’est donc intégralement sur les consommateurs que repose la responsabilité de construire une alimentation équilibrée !
Or, de nombreuses études montrent leur incapacité à identifier la qualité nutritionnelle de ces aliments industriels. En effet, qu’il s’agisse de l’étiquetage défini par la réglementation européenne ou des étiquetages volontaires mis en œuvre par les professionnels, leurs formats restent tous particulièrement complexes et donc inutilisables en pratique.
C’est dans cette optique, qu’un rapport remis en janvier 2014 à la Ministre de la Santé propose une échelle nutritionnelle simple et compréhensible par tous, classant les aliments en 5 classes sous la forme d’une échelle colorielle afin de lui assurer une grande lisibilité. Alors que les divers formats nutritionnels existant, nuisent par leur diversité à la compréhension et à la comparaison entre produits, cette proposition a pour ambition de fournir un modèle national unique pour les étiquetages que les professionnels pourront mettre en place à titre volontaire. À mon sens, cette mesure présente aussi un intérêt incitatif pour les industriels, car elle incitera à l’amélioration de la composition des produits en valorisant leurs efforts au travers d’un positionnement plus favorable sur l’échelle nutritionnelle visible par les consommateurs.
Il est aujourd’hui essentiel que la loi de santé publique qui donnera les grandes orientations de santé pour les 10 ans à venir comporte un volet nutritionnel à la hauteur des enjeux que représente l’alimentation.
Compte tenu de ces éléments, j’ai donc demandé par voie de question écrite à Madame la Ministre de m’indiquer comment le gouvernement entendait encadrer les modalités de mise en œuvre de cet étiquetage nutritionnel nécessaire à la prévention de telles maladies et à l’information éclairée du consommateur.