Le 12 juillet dernier, lors de la séance de questions orales, j‘ai interrogé le Gouvernement sur les dispositions qu’il compte mettre en œuvre afin de remédier à la pénurie de chirurgiens-dentistes en Haute-Normandie.
En effet, la Haute-Normandie, qui se classe au dernier rang des régions françaises en termes de densité en chirurgiens-dentistes, compte seulement 650 chirurgiens-dentistes en exercice, soit une moyenne de 36 praticiens pour 100 000 habitants (contre 59 pour 100 000 au niveau national). Certains cantons sont encore moins favorisés (au Havre la densité est de 3,8 pour 10 000 hab.) et 14 sont totalement dépourvus de praticiens. La situation risque de s’aggraver puisque, selon les projections, 30 % des dentistes auront plus de 60 ans d’ici 2015, et qu’un départ à la retraite sur deux ne sera pas remplacé. Lors de la dernière séance plénière du conseil régional, j’ai voté pour l’ouverture d’un centre de formation et de soins dentaires de 10 fauteuils (CHU de Rouen – Hôpital Saint julien à Petit-Quevilly) permettant l’accueil d’une vingtaine d’étudiants en 5ème et 6ème année d’odontologie de l’UFR de Lille.
L’engagement de l’Etat étant primordial, j’ai demandé au Gouvernement quelles dispositions entendait-il prendre pour remédier à ce problème ainsi que l’état d’avancement du projet d’un département d’odontologie à la Faculté de médecine de Rouen qui a été inscrit au Contrat de projets « Etat-Région 2007-2013 » ?
La secrétaire d’Etat chargée de la santé, Nora Berra, m’a répondu que le manque de praticiens s’expliquait par le manque d’offre de formation en Haute-Normandie. C’est pourquoi, par l’intermédiaire de l’agence régionale de santé, le Gouvernement participe au financement de la création d’un Centre d’enseignement, de soins et de recherche dentaire à Rouen et au Havre, initiative du Professeur Pierre Fréger. Ainsi, plusieurs dizaines d’étudiants supplémentaires seront formés dans la région.
S’il est important et salutaire que le Gouvernement participe à la formation des chirurgiens-dentistes, j’ai également insisté sur la nécessité de rééquilibrer les dotations entre Paris et les régions. C’est le cas du CHU de Rouen qui, dans le cadre du plan Hôpital 2012, mérite d’être plus fortement accompagné.