Hier, en commission de la Communication de la Culture, de l’Education et de la Communication, ont été présentées les conclusions et les recommandations du groupe de travail sur les rythmes scolaires animé par les 4 co-rapporteurs Jean-Claude CARLE (Les Républicains – Haute-Savoie), Mireille JOUVE (RDSE-R – Bouches-du-Rhône), Thierry FOUCAUD (CRC – Seine-Maritime) et Gérard LONGUE (Les Républicains – Meuse). Pour moi, malgré les souplesses qui ont été apportées à la réforme, des inquiétudes et interrogations dominent encore.
Nous avons voulu produire un rapport qui s’articule autour de cinq recommandations visant à en finir avec les réformes incessantes, mal préparées et mises en œuvre dans la précipitation, sans expérimentation ni concertation préalable.
A l’écoute des difficultés rencontrées par l’ensemble des acteurs concernés par la mise en œuvre de cette réforme il y a trois ans, enseignants, familles, collectivités territoriales…, j’avais en effet souhaité que soit établi un bilan complet de cette réforme.
La commission de la Culture, de l’Education et de la Communication, que je préside, a donc mis en place, à mon initiative, avec la Commission des Finances, un groupe de travail chargé d’examiner l’impact du retour à une semaine de quatre jours et demi sur les apprentissages et la vie des élèves, mais également de dresser le bilan financier de la réforme pour les communes, les difficultés auxquelles elles restent confrontées ainsi que l’appréciation portée par les familles.
Mes collègues et moi-même ne rejetons pas l’intégralité de la réforme. Mais une nouvelle modification de l’organisation du temps scolaire ne doit pas être décidée sans débat préalable et doit s’accompagner d’une réflexion en profondeur sur l’année scolaire dans son ensemble.
Je souhaite souligner le rôle important des collectivités territoriales : les communes ont fait de très gros efforts pour mettre en œuvre la réforme ; on ne peut aujourd’hui tout remettre en cause d’un coup. Confier une plus grande liberté aux communes pour s’adapter aux réalités de terrain est une nécessité mais le projet du Gouvernement ne doit pas aboutir à une nouvelle désorganisation pour les élus ni constituer une manière détournée de diminuer la participation financière de l’Etat.
Nous avons travaillé avec un seul objectif : replacer l’enfant au cœur de la réflexion. C’est pourquoi il faut faire la part des choses entre rythmes des plus jeunes à la maternelle et organisation du temps scolaire en primaire, ce qui n’a jamais été fait pris en compte par la réforme. Pour discuter des conclusions de ce rapport, j’ai invité le ministre de l’Education Nationale Jean-Michel BLANQUER, que j’ai rencontré longuement hier, à venir nous rencontrer au dès la reprise des travaux en séance.
Retrouvez ici les conclusions du rapport et ses recommandations.