Tout comme mes collègues sénateurs centristes, je réagis aux annonces du plan d’urgence gouvernemental de soutien aux éleveurs.
Je prends acte des annonces du Premier ministre détaillées par le ministre de l’agriculture. Les 600 millions d’euros débloqués par l’Etat vont donner une bouffée d’oxygène. Mais face à une crise profonde et à l’angoisse des agriculteurs, ce plan n’est pas à la hauteur des enjeux : nous ne pouvons pas laisser le monde agricole sous respirateur artificiel.
Nous attendions, et attendons toujours des mesures volontaristes. Au-delà des pansements et des mesures de court terme annoncées ce matin, quel avenir pour les agriculteurs et les éleveurs français ?
Le monde agricole souffre des mêmes maux que les entreprises : les coûts de production sont trop élevés parce que les entreprises supportent le coût des charges sociales.
Nous devons réformer en profondeur notre système de protection sociale et son mode de fonctionnement. Ils asphyxient nos entreprises et étouffent les filières agricoles et agroalimentaires.
Au-delà des aides, qui vont bien entendu aider les agriculteurs menacés de faillite, je demande au Gouvernement de travailler très vite sur les chantiers suivants :
– limitation et simplification des normes
– structuration des filières
– sensibilisation des consommateurs
– responsabilisation des établissements bancaires
– promotion de nos exportations
Les sénateurs centristes, dont beaucoup sont élus de territoires ruraux, entendent l’angoisse des agriculteurs et des éleveurs. Ils nourrissent chaque jour nos concitoyens. Nous devons leur redonner confiance et leur permettre d’exercer leur métier en reconstruisant un cercle vertueux.
L’UDI prendra une part active à la réflexion sur les filières d’élevage. Au Sénat, Daniel Dubois, sénateur UDI-UC de la Somme, est chargé d’un groupe de travail sur la simplification des normes en matière agricole. A l’Assemblée nationale, deux députés, dont un UDI, vont être chargés d’une mission parlementaire portant notamment sur les filières d’élevage.