Pacte de stabilité : « Nous voulons être une opposition de propositions »

Alors que François Zocchetto, président du groupe UDI-UC au Sénat, et son homologue à l’Assemblée nationale Philippe Vigier, ont rencontré le Premier ministre, j’espère que les positions centristes seront entendues par le gouvernement.

Etaient notamment au programme des échanges les annonces financières du pacte de stabilité et l’avenir des collectivités territoriales. Je rappelle que la situation de la France exige de dépasser les clivages partisans. Dans l’intérêt général, nous centristes voulons être une opposition constructive. Nous ne sommes pas une force d’appoint mais de propositions. L’UDI a déjà émis, dans un contre-pacte pertinent et transparent qu’ont rappelé à Monsieur Valls mes collègues François Zocchetto et Philippe Vigier, des préconisations pour retrouver la confiance, la compétitivité et la croissance. Le Gouvernement devrait utilement s’en inspirer.

Le Premier Ministre doit encore préciser et détailler les éléments de son pacte de responsabilité. L’intention est certes louable mais nous ne pouvons rester dans l’incantation. Il faut faire baisser le coût du travail avec la mise en place d’une TVA sociale, relancer la compétitivité et la croissance en abaissant les charges des entreprises, assouplir le droit du travail en instaurant une plus grande flexibilité et relancer la réflexion sur le temps de travail. Nous attendons d’avoir rapidement des éléments concrets sur la méthode qui sera employée.

Sur le volet collectivités territoriales, j’attends également plus de précisions, notamment concernant l’avenir de la Région, du Départements et de l’intercommunalité. Si mes collègues sénateurs centristes et moi-même ne sommes pas opposés à une nouvelle carte des régions, nous sommes favorables à des régions de taille stratégique à l’image de ce qui existe déjà chez nos partenaires européens.

Par ailleurs, suite à l’annonce de la suppression programmée des Départements, Catherine Morin-Desailly estime que : « L’évolution des Conseils départementaux devrait s’appuyer sur la distinction entre zones rurales et zones urbaines. Ainsi, le Département demeurerait l’indispensable échelon de proximité en milieu rural et pourrait être absorbé par des EPCI de taille suffisante en zones urbaines, à l’image du schéma lyonnais. »

Au demeurant, je pointe du doigt l’incohérence de la méthode : Pourquoi avoir réintroduit la clause de compétence générale en décembre dernier pour la supprimer désormais ? Pourquoi avoir modifié le mode de scrutin des élections cantonales pour supprimer maintenant les départements ? Manuel Valls va faire des conseillers départementaux qui seront élus en 2015 les liquidateurs de leurs Assemblées !

Quant à la carte communale, à peine, et parfois difficilement, achevée et voilà que l’on demande aux élus de remettre en cause ce travail. Laissons vivre la carte 2014 en ayant à l’esprit une évolution vers la notion de bassin de vie. 

Enfin, j’insiste sur la nécessité de restaurer la confiance. Il manque une vision structurelle de la réforme des pouvoirs publics et une véritable impulsion en faveur de la restauration de la confiance entre les entreprises et les pouvoirs publics. Cette dimension est pourtant essentielle pour redresser la France.

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