Demain, comme chaque année depuis 15 ans, je me rendrai aux Fêtes Jeanne d’Arc.

C’est pour moi chaque fois un plaisir de partager ce moment convivial avec les Rouennais. C’est aussi l’occasion de célébrer, au-delà de toute considération, le destin d’une femme exceptionnelle qui fait partie de notre patrimoine historique commun.

Depuis de longues années, ces Fêtes sont placées sous la présidence  d’historiens, d’écrivains, d’artistes, de philosophes … tels que Jean Favier, Emmanuel Le Roy Ladurie, Gabriel de Broglie, Florence Delay, René Rémond, Elisabeth Badinter… ou encore l’année dernière, de Colette Beaune. Ils ont tous su donner à ces fêtes une dimension universelle, de rassemblement autour d’une figure emblématique de notre histoire nationale.

Dans ces temps de doute, d’inquiétude et de crise, les Rouennais, comme tous les Français, ont plus que jamais besoin de se rassembler. Jeanne d’Arc incarne ce dont nous avons tous besoin dans cette période difficile : l’union d’un pays mobilisé dans le respect de chacun pour retrouver la confiance et faire renaître l’espoir.

Le choix d’un représentant du gouvernement, quelqu’il soit, opéré par le Maire de Rouen pour la présidence de ces fêtes cette année, ne me semble pas de nature à répondre à cet esprit. Je le regrette et je tiendrais les mêmes propos quelle que soit la couleur du gouvernement. Les Fêtes Jeanne d’Arc ne doivent pas être politisées. Jeanne d’Arc n’appartient à personne. Elle n’est l’icône d’aucun parti. Sa bannière a vocation à rallier tous les citoyens de notre pays.

Aussi, je souhaite que le choix de la présidence de cette année soit une parenthèse dans l’histoire des Fêtes Jeanne d’Arc de cette dernière décennie. Nous devrons veiller à l’avenir à respecter cette vocation de rassemblement, de fête populaire, qui a fait leur succès et à laquelle les Rouennais sont attachés.