Hier, Louis Gallois remettait son rapport au Gouvernement. Aujourd’hui, après un séminaire gouvernemental sur le sujet, le premier ministre a rendu ses arbitrages.
Si on peut être satisfait des conclusions du rapport, qui reprennent d’ailleurs bien souvent des propositions centristes, il aura, à mon avis, trop peu inspiré le Gouvernement, les mesures annoncées n’étant franchement pas à la hauteur !
Quand le rapport place la barre du « choc compétitif » à une réduction de 30 milliards d’euros sur les charges sociales, le Gouvernement opte pour seulement 20 milliards, sur trois ans, à raison de 10 milliards financés par un supplément de TVA effectif au 1er janvier 2014.
Sur le fond, c’est d’un véritable choc de compétitivité dont notre économie a besoin, donc de mesures efficaces. L’augmentation de la TVA sera insuffisante pour compenser efficacement une baisse massive de charges sociales.
Sur la forme, on peut légitimement s’interroger sur la pertinence de commander un rapport si c’est pour mieux l’enterrer dès sa sortie.
Malgré tout, s’agissante de la hausse de la TVA, il est rassurant de constater que François Hollande s’engage enfin sur la voie de la « TVA sociale », autrement appelée « anti-délocalisation » ou « emploi ». En revanche, que penser d’un président qui renie en moins de 6 mois ses engagements et inverse totalement sa doctrine… ?