Convoqués jeudi, les conseillers communautaires se sont rendus ce matin au Conseil d’agglomération. A l’ordre du jour : l’élection du nouveau président de l’agglomération, faisant suite à la démission de Laurent Fabius nommé au gouvernement, et des 43 vice-présidents. Sans grande surprise, Frédéric Sanchez est élu à la tête de la CREA.
Sur cette élection, je tenais à formuler deux remarques, l’une découlant de l’autre.
Je trouve étonnant que l’élection du président de la CREA se fasse avant même que Valérie Fourneyron, Maire de Rouen, ait démissionné, puisque nommée ministre des Sports et que son successeur ait lui-même été élu par le conseil municipal prévu le 6 juillet prochain. Ce timing confirme l’idée que quoi qu’il arrive, il est hors de question pour les socialistes que, contrairement à ce qui se passe dans une majorité d’agglomérations, le président de la CREA puisse être le maire de la ville centre.
A l’instar des élus de la ville de Rouen, dont j’ai présidé l’un des groupes d’opposition (Centre, Démocrates et Indépendants) et de ceux de la CREA appartenant au groupe « Union Démocratique du Grand Rouen », il aurait été légitime que Madame Fourneyron à l’époque ait eu le projet et l’audace d’affirmer la place de la ville centre qu’elle revendique par ailleurs, logique oblige, comme capitale de la Normandie. Aussi, au lendemain des élections municipales de 2008, j’affirmais déjà lors d’une intervention au conseil municipal du 17 octobre 2009 : « Estimant que la ville centre a un rôle particulier à jouer nous vous invitons (Madame le Maire) une nouvelle fois à faire acte de candidature à la présidence de cette grande communauté. »
En effet, cela permettrait selon moi une meilleure dynamique des projets d’agglomération, la ville de Rouen portant de part ses charges de centralité la majeure partie des équipements, des grandes infrastructures et sièges d’entreprises. J’estime aussi qu’on gagnerait en efficacité dans bien des domaines où semble-t-il peu de liens existent entre les services de la ville et ceux de la CREA. Il est indéniable que les spécificités et enjeux rouennais sont trop peu pris en compte.