Réclamée par de nombreuses associations, la reconnaissance du vote blanc fait régulièrement l’objet de propositions de loi visant à en faire une expression démocratique à part entière.
Deux propositions de loi sur le sujet, et malheureusement très peu relayées par les médias, viennent d’être déposées.
La première à l’Assemblée Nationale par le député UMP Thierry Lazaro, et la seconde au Sénat par le sénateur centriste, Daniel Dubois, à laquelle je me suis associée.
Les deux textes font, chacun de leur côté, le même constat et la même suggestion. Donner la même reconnaissance aux bulletins portant le nom d’un candidat qu’aux bulletins blancs, et donc comptabiliser ces derniers dans les suffrages exprimés, serait un signe fort pour les électeurs et un moyen de lutter contre l’abstention, particulièrement forte lors des dernières élections cantonales.
Pour ma part, il me paraît fondamental de comptabiliser le vote blanc comme une expression démocratique et non comme un bulletin nul, préconisation que les centristes défendent depuis plusieurs années déjà. En effet, en janvier 2003, Hervé Morin avait déposé une proposition de loi sur le vote blanc à l’Assemblée Nationale. Cette proposition avait été adoptée mais elle avait été dénaturée, en refusant d’inclure les bulletins blancs dans les suffrages exprimés, et, par ailleurs, elle n’a toujours pas transmise au Sénat…
Je souhaite que les mentalités aient évolué depuis cette date, et que l’importance de la prise en compte du vote blanc soit enfin reconnue.