Nos marchés en péril

J’ai choisi d’installer ma permanence parlementaire à Rouen, à proximité de la place Saint-Marc, au cœur de l’un des quartiers connus pour être, de par son marché et ses commerces dits de proximité, l’un des plus vivants de la ville. Pourtant, régulièrement depuis 2 ans, je suis prise à parti par mes voisins et ceux que je croise en faisant mes courses quant aux décisions prises par la municipalité.

Cela a commencé avec l’augmentation du coût des terrasses pour les restaurateurs, puis à l’automne dernier l’augmentation (quasi un doublement) du stationnement de surface, puis la suppression de la gratuité à l’heure du déjeuner. Conséquence mécanique : baisse significative de la fréquentation du centre ville. En temps de crise, inutile de dire que cela n’a pas arrangé les choses. Cela s’est poursuivi avec la hausse des impôts que Valerie Fourneyron a fait voter en décembre 2009, reniant ses promesses de campagne. Toutes des décisions contre lesquelles, avec les élus de l’opposition, j’ai voté. Cerise sur le gâteau on a appris il y a quelques semaines et cela semble se préciser, la réduction des horaires des marchés, notamment a partir de 13h ! Nul besoin de dire que cette mesure annoncée qui risque de frapper non seulement le Clos saint Marc mais aussi les Emmurées est le coup de grâce. Révoltés les commerçants, ambulants des marchés comme ceux de proximité, ont lancé une pétition pour être entendus. D’après les échanges que j’ai eus cette décision est vécue comme une énième entrave à leur l’activité et à leur volonté de travailler et plus largement au dynamisme de la ville.

La question est de savoir si on veut faire de Rouen une ville morte, parce qu’à force de telles mesures on aura définitivement dissuadé tous ceux susceptibles de venir y faire leurs courses, se distraire, fréquenter les restaurants ou encore se promener ; ou bien si on souhaite que Rouen, cœur de l’agglomération, joue pleinement son rôle de ville centre et soit un espace vivant, actif et animé.

Sollicitée par les commerçants de mon quartier dont j’ai pu mesurer l’incompréhension et le désarroi, j’ai choisi de leur apporter mon soutien.

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