Grand succés pour cette deuxième journée « Portes Ouvertes » du Conservatoire de Rouen qui a accueilli le 17 mars dernier plusieurs centaines de visiteurs, venus visiter les locaux, découvrir comment on enseigne à Rouen la musique, le théâtre et la danse à travers la présentation d’ateliers, de mini-concerts, de conférences. Plus de 90 animations étaient ainsi proposées.

Bravo à toute l’équipe pédagogique et administrative qui fait vivre et viber cet établissement culturel de la ville de Rouen fréquenté par 1 200 élèves de Rouen, de l’agglomération et la région, où sont enseignées 45 disciplines et données quelques 1066 heures de cours…

Cette journée « Portes Ouvertes » est emblématique de la politique culturelle que nous souhaitons mener à Rouen pour nos établissements. Ceux-ci, qu’ils soient des établissements d’enseignement artistique comme le Conservatoire, les écoles de musique, l’Ecole Régionale des Beaux Arts, des lieux de création et de diffusion, des musées ou des bibliothèques, ne sauraient être des sanctuaires réservés à une élite mais au contraire ouverts au plus grand nombre. La culture c’est en effet la communication, voire la communion à travers l’expérience partagée de la découverte des oeuvres comme l’exprimait Malraux. Aussi veillons nous tout particulièrement à cette dimension.

Fort d’un budget en hausse de 42% depuis 10 ans, augmentation entièrement portée par la ville qui investit chaque année 3,8 millions d’euros, la ville choisit clairement de soutenir l’éducation artistique et culturelle.

Le conservatoire qui a pu aussi recruter de nouveaux professeurs et couvrir d’autres disciplines à la rentrée 2006-2007, s’ouvre sur de nouveaux partenariats avec l’opéra, le département de musicologie de l’université, sur l’Ecole des Beaux Arts à travers un projet artistique transversal, sur les quartiers à travers la participation d’élèves aux ateliers de musique à l’école…

A l’heure où nous débattons des grands chantiers culturels pour la France, notons que l’éducation artistique et culturelle doit être une priorité. S’il est important d’enseigner aux jeunes des savoir-faire, il est tout aussi essentiel que les établissements dispensent des « savoir-être », qu’à travers l’enseignement que les jeunes reçoivent, on puisse aussi leur apprendre à sentir, s’émouvoir, apprécier ou critiquer une oeuvre d’art, qu’ils soient rendus autonomes dans leurs pratiques artistiques et culturelles. Dans certaines familles, encore aujourd’hui, on n’est jamais allé au théâtre, au cinéma ou dans un musée…La culture, c’est notre bien commun. Aussi l’ambition de l’enseignement artistique est bien qu’il soit ouvert et accessible au plus grand nombre.