Attentive à la progression de la parité en politique, je me suis mobilisée dès le début de mon mandat sur cette question. C’est ainsi que j’ai consulté l’ensemble des élues de notre département sur la parité dans les exécutifs locaux ; pour 54 % d’entre elles, le manque de temps est l’obstacle principal à leur engagement. Un autre obstacle qui figurait dans les réponses : le manque de confiance, faute d’expérience. Au Sénat, je mène une réflexion avec d’autres collègues afin d’inciter les femmes à s’investir dans la vie politique locale. Une proposition de loi tendant à instaurer la parité dans les fonctions exécutives locales et à faciliter l’exercice de ces fonctions a été rédigée par notre groupe.
Mais la parité ne concerne pas que la politique bien sûr ! Je me suis donc investie lors de la discussion du projet de loi sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et j’entretiens des échanges réguliers avec le collectif des femmes des Hauts de Rouen sur toutes les questions concernant les femmes.
Notre proposition sur la parité dans les exécutifs municipaux a été en partie reprise par le gouvernement dans le cadre d’un projet de loi qui vient d’être examiné au Sénat.
J’ai approuvé les trois mesures contenues dans ce projet :
– l’instauration d’une obligation de parité dans les exécutifs des communes de 3 500 habitants et plus, ainsi que dans les exécutifs régionaux ;
– la création de suppléants pour les conseillers généraux, le titulaire et le suppléant devant être de sexe différent ;
– le renforcement de la pénalité financière appliquée en cas de non-respect par les partis de la parité pour les candidatures aux élections législatives.
Notre groupe a toutefois présenté des amendements tendant à appliquer la parité à tous les exécutifs municipaux, à favoriser l’accès à une aide personnalisée par l’emploi du chèque emploi service universel (CESU) et à faciliter l’accès à la formation. La formation me parait en effet un aspect fondamental pour que les femmes prennent confiance en elles. Par ailleurs, à mon grand regret le projet de loi ne comprenait pas de proposition concernant le statut de l’élu, élément indispensable pour les femmes comme pour les hommes afin de garantir une meilleure représentativité politique.
Si nous avons obtenu que les listes des candidats aux élections municipales des communes de plus de 3500 habitants deviennent strictement paritaires et que l’application de cette loi ne soit plus limitée dans le temps (le texte initial prévoyant que ses dispositions ne seraient valables que pour deux mandats), nous n’avons en revanche pas obtenu satisfaction concernant le retour de la proportionnelle dans les départements élisant 3 sénateurs.
Estimant que la parité en politique méritait une réforme d’envergure et qu’on ne peut se contenter d’un texte d’affichage composé de mesures à la fois tardives et transitoires, je me suis abstenue de voter le texte