Placée sous le thème « Ouvrons nos portes à toutes les compétences », la 10ème Semaine pour l’emploi des personnes handicapées a pour objectif de favoriser la rencontre entre personnes handicapées, recruteurs et organismes qui agissent en faveur de l’insertion. L’an passé, j’étais intervenue à la Halle aux Toiles à la suite notamment de l’adoption de la loi relative à l’égalité des droits et des chances, à la participation et à la citoyenneté des personnes handicapées du 11 février 2005 et entrée en application le 1er janvier dernier.
A l’heure où le Gouvernement se réjouit de la baisse du chômage, je rappellerai que le taux de chômage des personnes handicapées est trois fois plus élevé que la moyenne nationale ! Si la lutte contre la discrimination à l’embauche passe par des actions de sensibilisation telles que celles menées cette semaine dans de nombreuses villes de France, elle passe aussi –et on peut regretter d’être obligé d’en venir jusque là- par la répression et les actions en justice afin de faire respecter la loi. Aujourd’hui environ 50 % des entreprises soumises à l’obligation d’employer des personnes handicapées remplissent leurs obligations et 23% n’emploient aucun salarié handicapé (source Agefiph- l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées).
Que cette nouvelle semaine pour l’emploi des personnes handicapées soit l’occasion de dire et redire encore que le handicap ne rend pas les êtres humains moins compétents, moins utiles ou moins appréciables. Comme l’ont déjà révélé des manifestations et colloques organisés dans la région mais aussi dans la France entière, handicap et compétence ne sont pas deux termes antinomiques !
A l’UDF, nous proposons
– de mettre en place 22 médiateurs en région totalement indépendants de l’administration et nommés directement par le Premier ministre, sous la tutelle, par exemple, du médiateur de la République ou de la haute autorité de lutte contre les discriminations ;
– d’étendre la prestation de compensation du handicap aux enfants. La situation est aujourd’hui catastrophique pour des parents isolés ayant un enfant lourdement handicapé ;
– de créer un véritable revenu d’existence, pas une AAH (Allocation aux adultes handicapés) bis, avec des possibilités assouplies de cumul, avec un salaire, y compris au sein du couple, afin d’encourager l’emploi.