Après l’Observatoire de la délinquance qui publiait il y a une semaine les chiffres relatifs aux violences conjugales en France (voir le chiffre de la semaine), c’est maintenant l’ONU qui publie un rapport accablant, qualifiant de « fléau mondial » la violence faite aux femmes. Selon ce rapport 1 femme sur 3 subira des violences au moins une fois dans sa vie. Violences physiques, psychologiques, sexuelles, meurtres…en France, au Canada, en Israël, en Afrique du Sud, au Proche-Orient, aux Etats-Unis, au Mexique… ; cette violence est « universelle et se produit dans toutes les sociétés et cultures ».
Face à ces chiffres, il importe de continuer à alerter l’opinion publique et à renforcer les lois nationales afin de réduire le décalage entre les normes internationales et la mobilisation politique effective. Je crois absolument indispensable que plus que jamais les élus, responsables associatifs, institutionnels, journalistes joignent leurs efforts pour sensibiliser l’opinion et conduire des actions. Les déclarations d’intention ne peuvent suffire ; elles doivent être accompagnées d’actes impliquant notamment le monde associatif et surtout les femmes elles-mêmes. Membre du groupe d’études sur les droits de l’homme au Sénat, j’ai tenu, ces jours-ci au regard de ces chiffres dramatiques, au moment qui plus est où la journaliste russe Anna Politkosvkaia vient d’être assassinée par balle dans l’escalier de son immeuble à Moscou parce que sa voix dérangeait en tant que journaliste et femme, à alerter notre président Jacques Pelletier sur la nécessité d ‘agir.