Cette nouvelle rentrée scolaire est marquée par la mise en œuvre du socle commun de connaissances et de compétences, qui a occasionné des débats passionnés dans l’hémicycle lors de l’examen du projet de loi sur l’école. Si j’ai, lors de la discussion du projet de loi, reconnu l’importance de la définition des connaissances que chaque élève doit nécessairement acquérir à l’issue de sa scolarité obligatoire et approuvé les différentes compétences composant le socle commun, j’ai regretté qu’il n’inclue ni l’éducation artistique et culturelle ni la notion de maîtrise corporelle, car si l’école doit apprendre à penser, elle doit aussi développer la sensibilité de l’élève et lui apprendre à être en harmonie avec lui-même et le monde.

Dans sa lettre adressée aux élus en juin dernier, le Ministre de l’Education nationale déclare que « le socle est la condition de l’épanouissement personnel mais aussi la condition du dialogue car pour se comprendre, il faut partager des repères communs. Le socle de connaissances et des compétences est le ciment de la Nation. » Je ne peux qu’approuver de si nobles et louables objectifs ; néanmoins je continue à penser que l’épanouissement personnel de l’élève résulte tout autant de l’apprentissage de savoir-faire que de savoir être. Si la culture humaniste, telle que définie par le décret du 26 juin 2006, contribue à la connaissance des grands courants de pensée, artistiques et culturels et des grandes dates qui ont marqué notre histoire, ces connaissances méritent d’être complétées par la pratique d’une activité culturelle (musique, chant, théâtre…) qui est aujourd’hui trop peu développée dans nos écoles et par une sensibilisation constante aux arts et à la culture à travers toutes les disciplines.