Le 17 juillet dernier, avec ses collègues sénateurs, Catherine Morin-Desailly participait au débat organisé par la commission des Affaires Culturelles présentant la nouvelle structure juridique que constitue l’EPCC (établissement Public de Coopération Culturelle). L’EPCC émanant d’une proposition de loi votée à l’unanimité par les sénateurs est aujourd’hui un outil majeur qui peut accompagner la décentralisation, favorisant le travail partenarial autour d’un projet culturel et artistique entre Etat, villes, régions ou départements. Elle a ainsi rappelé qu’en 2003, l’Opéra de Rouen – Haute-Normandie fut un des premiers établissements à se constituer en EPCC réglant des problèmes anciens et fédérant ainsi de façon pérenne les partenaires en lieu et place de conventions bipartites qui nuisaient à la cohérence du projet.
Le 18 juillet, Catherine Morin-Desailly participait, aux côtés de François BAYROU, au colloque organisé par le Syndicat National des Entreprises Artistiques et Culturelles (Syndeac) dans la cour du cloître Saint-Louis. Amené à intervenir lors de ce débat, le président de l’UDF a réaffirmé qu’à ses yeux, la Culture n’était pas le simple chapitre d’un programme politique, mais « la composante du projet d’une nation ». Il a regretté le règne du système marchand sur le monde culturel, et plaidé pour une « culture relevant plus du verbe être que du verbe avoir ».
Enfin si François BAYROU s’est félicité de la vigueur et de la vitalité en France de la création artistique dans tous les domaines, il a regretté de grandes insuffisances dans la diffusion de ces oeuvres, empêchant une vraie démocratisation de la vie culturelle. A la question posée par la directrice d’un centre dramatique national : « comment assurer que la Culture puisse disposer des moyens de ses ambitions et que son budget ne soit plus systématiquement sacrifié à la première urgence financière venue ? », François Bayrou a reconnu que les efforts financiers seraient de plus en plus difficiles dans tous les domaines tant l’Etat était endetté. Aussi, le domaine culturel risque-t-il d’être la victime privilégiée des promesses démagogiques. Il a donc proposé que trois secteurs considérés comme prioritaires, à savoir la Culture, l’Education et la Recherche voient leur budget échapper aux aléas et alternances politiques. A cet effet, il a donc proposé que les budgets de ces trois secteurs soient désormais pluriannuels et engagent toutes les formations politiques, fournissant ainsi une garantie de moyens. Il a aussi plaidé pour une loi d’orientation et de programmation dans ces domaines.
Enfin, François BAYROU s’est prononcé pour une répartition équilibrée des financements entre l’Etat et les collectivités locales dans le domaine culturel (sous-entendant que ce premier ne saurait se désengager) et contre la fusion entre le Ministère de la Culture et celui de l’Education Nationale, telle que proposée par Nicolas Sarkozy