A propos du service minimum à l’école : une mesure difficilement applicable

La semaine dernière à l’occasion de la grève de la fonction publique, a été appliqué pour la première fois le service minimum à l’école. Ce dispositif proposé par Xavier Darcos, Ministre de l’Education nationale, prévoit de mobiliser le personnel des mairies qui auront accepté de signer une convention avec le Ministère pour une durée de 3 ans en vertu de laquelle elles s’engagent à assurer le service minimum à l’école primaire. L’Etat indemnisant les communes avec les sommes retenues sur les salaires des enseignants grévistes.

En mettant à la charge des communes l’accueil des enfants, l’Education nationale ne remplit pas sa mission et transfert le problème aux communes qui se trouveront confrontées à de nombreuses difficultés. Les communes qui ne choisissent pas cette solution vont subir une pression de la part des parents. Les communes qui acceptent de signer la convention devront trouver du personnel municipal, ce qui en cas de grève commune à la fonction publique territoriale et à la fonction publique de l’Etat ne sera guère possible. Or rappelons le, le droit de grève est constitutionnel. Et a-t-on pensé aux petites communes rurales qui ont déjà tant de mal à fonctionner faute de personnel suffisant ?

Se pose également la question de la qualification du personnel pour garder des enfants : tous les agents municipaux ne sont pas formés ou prêts pour garder des enfants…

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