Nous apprenons aujourd’hui par le Premier Ministre lui-même, la décision du Conseil Constitutionnel d’annuler la loi sur le logement. Je suis assez surprise d’entendre Jean-Marc Ayrault se faire le porte parole du Conseil Constitutionnel. A moins d’un changement de l’article 21 de notre Constitution relatif aux attributions du Premier Ministre, ce dernier sort de son rôle.
Le 2 octobre dernier, le groupe UDI-UC auquel j’appartiens, avait déposé un recours auprès des Sages, cosigné par le groupe UMP, portant sur la méthode employée par le gouvernement lors de l’examen du projet de loi sur le Logement porté par la Ministre.
Trois mois après avoir installé une commission sur la rénovation et la déontologie de la vie politique, il est impensable de bafouer de la sorte les procédures parlementaires comme l’a fait le gouvernement pour cette même loi.
Aujourd’hui, nous assistons une nouvelle fois à un revers pour la politique menée par le gouvernement actuel et pour les 60 engagements du candidat Hollande qui fondent comme neige au soleil : annulation de la loi sur le logement, texte sur la transition énergétique frappé d’irrecevabilité, droit de vote des étrangers reporté, ….
Je trouve inquiétant le manque de préparation des textes de lois présentés au Parlement et déplore l’amateurisme et le manque de méthodes manifestes dont fait preuve le gouvernement actuel. Le gouvernement Ayrault ne fait que détricoter la politique menée durant les 5 dernières années. Aujourd’hui, plus que jamais dans ce contexte de crise, la France ne peut se permettre des volte-face et du rétropédalage en permanence.