Avenir des politiques conduites envers les quartiers en difficulté : « il n’y a pas de place pour une guerre de tranchées quand l’exclusion progresse et que la violence menace »

Membre de la mission sur l’avenir des politiques conduites dans les quartiers en difficulté et porte-parole du groupe UDF lors du débat, j’ai salué la pertinence des conclusions du rapport sénatorial. Toutefois, en l’absence d’innovation et d’envergure réelles, j’estime qu’il ne sera pas l’élément déclencheur de la politique de la ville pour les années à venir. Par conséquent, le groupe UDF a choisi d’apporter sa contribution, sur ce sujet décisif pour l’avenir de notre pays.

J’ai insisté sur quatre enjeux majeurs :

– la mobilisation des crédits de droit commun sur les territoires qui en ont le plus besoin afin de redonner son caractère innovant à la politique de la ville ;

– la nécessité du partenariat avec les collectivités locales pour une action efficace en faveur des quartiers en difficulté qui doit être élaborée collectivement et concertée localement ;

– l’évaluation permanente des situations et de l’évolution des territoires pour prioriser les moyens ;

– la nécessité d’un accompagnement social et humain, s’appuyant sur l’indispensable tissu associatif.

Par ailleurs, j’ai souligné la nécessité d’investir massivement en matière de formation et de culture dans ces quartiers. J’ai rappelé que l’éducation était la « priorité des priorités », qu’il était temps de nommer dans les établissements situés en ZEP des enseignants « aguerris », motivés et formés constituant des équipes éducatives stables et d’y offrir des formations d’excellence plutôt que de proposer de façon simpliste la suppression de la carte scolaire.

S’agissant de la vie culturelle des quartiers difficiles, où les questions d’accessibilité à la culture sont particulièrement criantes, j’ai regretté qu’elle soit réduite à portion congrue dans le rapport. C’est pourquoi, j’ai défendu la mise en œuvre d’une politique culturelle de proximité, basée sur plusieurs mesures fortes assorties de moyens : l’inscription de l’éducation artistique et culturelle dans le socle commun des connaissances, l’implantation d’équipements culturels structurants, le développement d’actions de sensibilisation ciblées auprès des publics éloignés.

Enfin, j’ai appelé, comme François Bayrou commentant « l’anniversaire » de la crise des banlieues, sur cette question essentielle pour notre République, à dépasser le cadre stérile du clivage droite- gauche pour mener à bien une politique responsable et rénovée sur le long terme.

Lire mon intervention en séance publique

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