Le Conseil général de Seine-Maritime, réuni aujourd’hui en séance extraordinaire, a donc adopté le redécoupage cantonal proposé par le Ministère de l’Intérieur.
Je rappelle pourtant que ce « découpage politicien méprise les efforts des élus locaux et va à l’encontre des logiques de territoires. Une fois de plus ce sont les territoires ruraux qui pâtissent d’une réforme voulue par le gouvernement actuel».
Le Conseil Général de Seine-Maritime en émettant un avis favorable n’a pas eu le courage de s’inscrire sur la longue liste des départements qui refusent cette réforme s’apparentant à un véritable charcutage électoral. « L’illogisme et l’hétérogénéité de ce redécoupage reflète le manque de concertation et le mépris avec lequel le gouvernement traite les élus locaux depuis de nombreux mois ».
Je rappelle que le Sénat, assemblée représentant les collectivités territoriales, a rejeté par trois fois l’idée de ce redécoupage qui accompagne la réforme du mode de scrutin cantonal. Aujourd’hui, nombreux sont les territoires qui refusent de se ranger derrière le gouvernement. Ainsi en dépit d’un grand nombre de départements de gauche (60 départements sur 101), le gouvernement parvient à fédérer contre le redécoupage plus de la moitié des départements français, dont la Corrèze hier présidée par le chef de l’Etat.
Nonobstant la décision incompréhensible de ce jour des socialistes seinomarins, Je demande au Ministre de l’Intérieur de tenir son engagement pris devant les députés, il y a près d’un an jour pour jour, en tenant compte de l’avis majoritaire des Conseils généraux, et d’abandonner ce projet de réforme ruralicide et électoraliste.