Catherine Morin-Desailly choquée par la liquidation du service HAVAH

Crée en 2005 par la municipalité de Pierre Albertini, le service HAVAH, service d’Hébergement et d’Accompagnement à la Vie Autonome pour Adultes Handicapés, est en phase de liquidation par l’actuelle municipalité de Rouen.
Lors du Conseil d’Administration du 15 Juillet 2010 du CCAS, il a en effet été décidé, avec l’aval du maire de Rouen, d’abandonner le service situé à la résidence Saint Filleul.

Pourtant le service HAVAH, dont l’originalité et l’aspect novateur avaient été récompensés par un prix de la Fondation de France en 2006, devait encore être expérimenté jusqu’à septembre. Mais la Mairie en a décidé autrement et met fin à une structure qui représente une des rares offres d’hébergements adaptées aux personnes handicapées semi-autonomes.

De fait, la création du service HAVAH répondait à un besoin que les Services d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) n’étaient pas en mesure de combler. Plutôt que de persister dans cette voie originale, pensée par et pour les usagers et leurs familles, le Conseil d’Administration du CCAS a choisi de revenir à un service que l’on sait insuffisant pour les adultes handicapés hébergés actuellement à la résidence Saint Filleul.

Je soutiens pleinement l’action de ma collègue Laurence de Kergal, actuelle conseillère municipale d’opposition et ancienne adjointe aux Affaires Sociales durant le mandat de Pierre Albertini, qui, en collaboration avec les autorités sanitaires et l’association Vivens, association de parents de jeunes déficients intellectuels, avait mis au point des dispositifs  novateurs pour répondre à une demande concrète. Ce service permettait de disposer d’un logement situé dans un cadre sécurisé et convivial, évitant la solitude dont souffrent beaucoup trop de personnes handicapées tout en les aidant à gérer ce logement.

Depuis l’arrivée à la Mairie de l’équipe municipale de Valérie Fourneyron, la municipalité n’a eu de cesse de démanteler le projet HAVAH, et est en passe d’atteindre cet objectif. Comment expliquer cette attitude si ce n’est par une méconnaissance totale de la réalité du handicap et de ce que vivent les familles devant une offre de structure totalement insuffisante ? Ou serait-ce une volonté de faire table rase des projets engagés par la municipalité précédente ? Le Président du Conseil Général, que j’ai saisi du dossier à deux reprises, s’est quant à lui désengagé des affaires sociales et s’est abstenu d’intervenir, se contentant d’un vague courrier de réponse.

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