Comme la majorité de mon groupe, je me suis opposée à la privatisation de Gaz de France car elle privera l’Etat d’un levier d’action majeur de sa politique énergétique au moment même où le gaz devient de plus en plus stratégique, -alors qu’une véritable révolution énergétique se produit et voit les énergies fossiles disparaître-, où la demande augmente et où les considérations environnementales prennent une importance croissante.
Pour l’UDF, l’Etat est donc le grand perdant de cette privatisation, l’objet de la fusion étant uniquement de protéger le capital de Suez de l’OPA hostile d’Enel. C’est pourquoi, le groupe UC-UDF a demandé que l’Etat conserve la majorité dans GDF en déposant un amendement à l’article 10 « visant à faire passer la part de l’Etat dans GDF à au moins 51% », alors que le projet de loi prévoit que cette part sera limitée à « plus d’un tiers ». Ce seuil permettrait à l’Etat de rester un acteur responsable dans le secteur de l’énergie tout en donnant à GDF la capacité financière de nouer des alliances. Le groupe UC-UDF a conditionné son vote de l’article 10 et du texte à l’adoption de son amendement.
En revanche, j’ai soutenu la transposition des deux directives relatives à l’ouverture des marchés de l’énergie aux PME et aux particuliers. Pour l’UDF, construire un espace juridique commun et un véritable marché intérieur ouvert à une concurrence loyale, représente un objectif politique majeur.
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