Hier matin, députés et sénateurs centristes, nous nous sommes retrouvés au Palais du Luxembourg pour préparer la rentrée parlementaire qui aura lieu le 7 septembre. De nombreux sujets nous attendent et nous avons voulu une rentrée placée sous le signe de la responsabilité.
Responsabilité dans la manière de traiter la réforme des retraites :
Alors que tous les pays de l’OCDE ont déjà engagé une réforme sur le sujet, la France doit elle aussi proposer un système viable garantissant la solidarité, l’équité et la transparence nécessaire.
A cet égard l’attitude de la gauche est irresponsable : comment préparer l’alternative politique pour 2012 de manière crédible en continuant à faire croire aux français que ne rien changer garantira la retraite des futures générations ?
Responsabilité aussi face à la situation d’endettement de la France :
Le trimestre de rentrée est aussi l’occasion du débat budgétaire. Nous avons perdu beaucoup de temps. Cela fait en effet trois ans que Charles de Courson (député et vice-président de la commission des finances de l’Assemblée-Nationale) et Jean Arthuis (sénateur et président de la commission des finances de l’Assemblée-Nationale) réclament la suppression des niches fiscales. Ils ont enfin été entendus, le gouvernement s’étant rallié à ces propositions courageuses et nécessaires.
Il faudra aussi, comme nous l’avons déjà dit avoir le courage de réformer notre fiscalité en abrogeant le bouclier fiscal, en supprimant cet impôt stupide qu’est l’ISF et en créant une 5ème tranche d’impôts supplémentaire.
Enfin, unanimement mal à l’aise face à la « course à l’échalote » à laquelle se sont livrés certains tout au long de l’été, à qui gagnerait le concours de la mesure la plus sécuritaire ; nous nous sommes interrogés sur la nouvelle loi de sûreté intérieure qui va venir en débat :
Plusieurs lois sur le sujet ont déjà été votées au cours de ces dernières années, certaines n’ont même pas eu le temps d’être mises en pratique. Pire, pour d’autres les décrets ne sont pas encore parus. Si les centristes prônent une grande fermeté vis-à-vis de la délinquance, ils pensent que l’arsenal juridique est déjà largement suffisant. Ils prônent aussi et surtout une dimension humaniste dans la mise en œuvre de la loi et refusent toute forme d’exploitation, d’amalgame et de stigmatisation. Ainsi, l’hyper médiatisation de l’épisode des Roms qui doit se régler à l’échelle européenne n’a pour autre résultat que d’aviver les tensions entre les uns et les autres, et ce n’est pas la recherche de boucs émissaires qui, pendant ce temps là, résoudra les problèmes de notre pays frappé par la crise. C’est le choix d’une société apaisée que nous faisons, responsable et solidaire.
Comme l’a dit François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale « La différence (notre différence) n’est pas une quête, elle s’assume dans la proposition ».