Hier au Sénat j’ai profité de mon intervention dans le cadre du débat préalable au Conseil européen pour rappeler l’attachement des centristes à l’Europe et réaffirmer notre espoir de voir se construire une véritable Europe fédérale.

Alors que la crise des dettes souveraines malmène les institutions et que depuis bientôt deux ans elle occupe incessamment les ordres du jour successifs des conseils européens, je pense que cette crise malmène surtout les peuples et que le chômage sème le germe du désamour et de la désaffection européenne.

Il est temps de réformer nos institutions financières et d’enfin réaliser un véritable saut dans le fédéralisme. Je constate néanmoins que les propositions centristes progressent manifestement tant les initiatives institutionnelles en faveur d’un véritable fédéralisme européen se multiplient. J’espère que le Conseil Européen, qui doit se dérouler aujourd’hui et demain, ira dans le sens de la construction d’une supervision bancaire qui permettra à terme d’assurer les garanties minimales de stabilité financière.

N’oublions pas qu’en un an, avec la création du Mécanisme Européen de Stabilité, la ratification du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance et enfin le lancement de l’Union Bancaire, l’Europe a démontré qu’elle sort plus forte des crises qu’elle traverse.

J’espère que d’ici un an le discours d’urgence cédera enfin la place à la construction de l’avenir et où nous pourrons enfin nous féliciter de l’achèvement de la construction d’une Europe véritablement fédérale, solidaire et prospère.