Rappelant que la loi sur l’égalité des chances est la neuvième loi qui vient modifier le dispositif d’apprentissage en 4 ans, Catherine Morin-Desailly a déploré que l’apprentissage ne soit considéré que comme une solution aux problèmes sociaux. Il ne doit pas, selon la Sénatrice, être un moyen de résoudre « la crise des banlieues » mais une voie d’accès à la qualification professionnelle ouverte à tous les jeunes qui ne le enferme pas dans un parcours voué à l’échec. Afin d’éviter un aiguillage précoce et mal préparé, Catherine Morin-Desailly a fait adopter avec son groupe un amendement permettant aux apprentis junior de bénéficier de deux années d’initiation aux métiers, au lieu d’une seule, avant d’entrer en apprentissage. Le groupe UDF du Sénat a fait aussi préciser dans la loi que le parcours d’initiation aux métiers que suivront les apprentis juniors leur permettra d’effectuer des stages dans plusieurs entreprises différentes et non dans une seule.
Malgré l’adoption de ces deux amendements, la grande majorité des sénateurs du groupe UDF s’est abstenue, estimant que cet article n’apportait pas suffisamment de garanties pour des enfants âgés de 14 ans. Dans son explication de vote, Catherine Morin-Desailly a regretté que la procédure d’urgence ne permette pas un examen approfondi du dispositif.
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