Alors que l’année touche à sa fin et que la place de la cathédrale accueille son marché de Noël, je souhaite revenir sur une déception majeure de ces dernières semaines : la présentation du nouveau projet pour l’Espace Monet. Malgré les promesses faites par l’actuel maire durant la campagne des élections municipales de 2008, l’actuel palais des congrès ne sera pas remplacé par un jardin. On le savait, le plan de sauvegarde impose une reconstruction et l’emplacement appartient à un privé. C’est donc bel et bien un nouveau bâtiment qui sera construit une fois le palais des congrès rasé, contrairement à ce que la candidate Valérie Fourneyron avait laissait entendre, la façade de verre moderne dans laquelle ce serait reflétée la cathédrale a laissé place à une façade pleine en pierre beaucoup plus classique, intégrant quelques balcons de verdure sur les derniers étages. Malgré tout pour sauver la face, il a fallu modifier le projet initial. Chacun jugera de ce projet que personnellement je trouve régressif. Je déplore à vrai dire le déni du geste architectural initial et que, pour solder un dossier dans lequel elle se sait enferrée, le maire de Rouen ait choisi le politique du moins disant culturel. On est ainsi bien loin sur le fond des promesses électorales.
Sur la forme également puisque Valérie Fourneyron a affirmé que sur une question aussi symbolique que l’environnement de la cathédrale, l’avis des rouennais était essentiel. Pourquoi alors ne pas avoir soumis ce nouveau projet à référendum, selon le principe de la démocratie participative affirmée en premier lieu par l’équipe municipale sur ce projet ? A vrai dire, peu de chances désormais pour qu’une telle consultation populaire soit organisée, dans la mesure où l’actuel maire de Rouen n’accepte même pas d’engager le débat lors des rares réunions publiques organisées sur le sujet, ni lors du conseil municipal ni même au sein de la majorité municipale avec les élus écologistes. Au final, ce dossier de l’Espace Monet-Cathédrale sera incontestablement une des grandes désillusions de l’année.