Lors de sa venue à Rouen le 15 février dernier, le candidat socialiste à la présidentielle a déclaré : « Il y a un consensus général pour que les travaux de modernisation de la ligne ferroviaire soient enfin engagés. »
Ayant rédigé avec mes collègues élus Nouveau Centre, centristes et indépendants, un cahier d’acteur, je tiens à rappeler que c’est bien une nouvelle ligne qui doit voir le jour entre Paris et les villes normandes. Cette nouvelle ligne appelle évidement autre chose qu’une simple modernisation visant à améliorer l’existant.
Or, par la teneur de son message, le candidat socialiste entretient le flou, technique habituelle chez lui, en évoquant un consensus général pour l’amélioration de l’existant. C’est une contre vérité, le consensus s’est dégagé à propos, non d’une modernisation de la ligne, mais de la réalisation d’un nouveau tronçon.
Cette ambiguïté n’est évidement qu’une façon de préserver le calme vis-à-vis des Verts qui ont maintes fois exprimé leurs réticences sur ce projet. Mais encore plus inquiétant, il s’agit également de ménager les propres membres de son parti puisque les présidents socialistes des conseils régionaux hauts et bas normands ne sont pas d’accord sur le scénario à privilégier…
Une fois encore les hésitations des socialistes, en raison de calculs, se font au détriment de l’ambition indispensable au développement notamment économique de la Normandie.