Le Conseil d’Etat a rendu hier soir sa décision concernant le Contournement Est de Rouen. Il a ainsi répondu à la saisine de plusieurs associations qui demandaient l’annulation de la Déclaration d’Utilité Publique accordée au projet.
En vingt-deux pages, le Conseil d’Etat a rejeté, sans ambigüité, les 13 requêtes qui avaient été déposées, relevant notamment que les études d’impact environnemental avaient été particulièrement respectées. Catherine Morin-Desailly, sénatrice de la Seine-Maritime et conseillère régionale de Normandie, tient à rappeler que le ministre de l’époque, Jean-Louis Borloo, porteur des lois Grenelle I et II, y avait particulièrement veillé.
« Cette décision est une satisfaction pour tous ceux et toutes celles qui militent pour ce projet depuis si longtemps», se réjouit Catherine Morin-Desailly. Le Conseil d’Etat a donc conforté le caractère d’utilité publique de ce projet tant attendu depuis plus de 40 ans. Et rajoute : « Le Contournement Est est plus que jamais une nécessité pour Rouen et sa Métropole. Les conditions de circulation au sein du territoire métropolitain sont intolérables tant pour les habitants, que pour les entreprises, occasionnant des nuisances de toutes sortes (dégradation de la qualité de vie, santé, ….). Au-delà de l’intérêt pour Rouen, et son désenclavement, la création de cette liaison A28-A13 connectera enfin, la Métropole Rouennaise, et donc toute la Normandie, au reste de l’Europe : une réelle chance pour l’économie de notre territoire métropolitain et pour notre Région. »
Pour Catherine Morin-Desailly, « Nous ne devons plus tergiverser ! Les collectivités se sont engagées sur le financement (Région : 157 M€ ; Département : 22 M€ et Métropole : 66 M€). L’Etat est également partie prenante grâce au plan de relance (245 M€). Nous devons donc aller de l’avant collectivement pour que ce projet se fasse dans les meilleurs délais ! »
Force est de constater que les municipales à Rouen et les arrangements électoraux entre le Parti Socialiste et Europe Ecologie Les Verts pèsent aujourd’hui sur la position de la Métropole Rouen Normandie. Cet avis devrait permettre au nouveau Président de la Métropole, Nicolas Mayer-Rossignol, de revenir à de meilleures considérations et revenir à sa position initiale sur cette liaison A28-A13 qu’il qualifiait d’« axe indispensable »(janvier 2015) lorsqu’il était Président de la Région Haute-Normandie. La politique politicienne ne doit pas bloquer un tel projet d’intérêt général pour lequel les conditions du débat démocratique ont été pleinement remplies. .
Aujourd’hui, les indicateurs étant au vert, passons enfin à la
réalisation !