France Télévisions et l’ingérence d’Aurélie Filippetti : rien de « normal »

Hier j’ai tenu à réagir suite aux déclarations d’Aurélie Filippetti sur les choix opérés par le président de France Télévisions.

Cette situation est, ni plus ni moins, la conséquence de la baisse importante et brutale des ressources de France Télévisions (-153 millions d’euros pour 2013) voulue par le Gouvernement.

La prise de position de la ministre est totalement inacceptable. En effet, d’une part, il ne lui appartient pas de choisir les programmes des chaînes mais en plus, elle met France Télévision dans une situation délicate.

Le groupe se retrouve pris en otage entre ses obligations inscrites dans son Contrat d’Objectifs et de Moyens, son budget réduit, ses salariés, les acteurs du secteur ( notamment les producteurs) et le Gouvernement.

Retrouvez ci dessous mon communiqué de presse

Aurélie Filippetti et France Télévision 

« L’ingérence de la ministre de la Culture est intolérable »

Catherine Morin-Desailly, sénatrice UDI-UC de la Seine-Maritime, Vice-Présidente de la commission de la Culture, de l’Education et de la Communication, Présidente du groupe « Médias et Nouvelles technologies » au Sénat, s’insurge contre les propos tenus par la ministre de la Culture qui a déclaré, hier matin, « avoir des interrogations sur la stratégie de France Télévision » alors que cette dernière est conditionnée au contrat d’objectif et de moyen approuvé par le Parlement. Plus grave, la ministre a également mis en cause les choix faits par le président de France Télévisions quant à la modification des programmes.

Pour l’élue de la Seine-Maritime, farouchement attachée à l’indépendance du service public, « Il est intolérable de voir ainsi une ministre de la Culture faire de l’ingérence dans le choix des programmes d’une chaîne. Son rôle de ministre, si elle le juge nécessaire, est de revenir sur le cahier des charges définissant les missions de l’audiovisuel public et de veiller à l’adéquation de leur financement mais aucunement d’intervenir dans le choix ou encore la durée des émissions. Par ailleurs, Aurélie Filippetti, en désavouant publiquement le Président de France Télévision exerce une pression qui ressemble à une accusation. »

Catherine Morin-Desailly, s’étonne de la confusion et du mélange des genres qui règnent au sein du Gouvernement : « Entre le Premier Ministre qui communique au nom du Conseil Constitutionnel (Censure du projet de loi Logement), le Président de la République et le ministre de l’Intérieur qui adressent des courriers à la justice et Madame Filippetti qui se prend pour la Directrice des programmes de France Télévision, la majorité, qui n’a cessé, quand elle était dans l’opposition, de donner des leçons de morale, d’indépendance et d’exemplarité commence à révéler un visage qu’on ne peut pas qualifier de « normal ».

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