En tant que Membre de la Section française de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, je me réjouis de la tenue de cette Journée internationale de la Francophonie, à l’occasion de laquelle toute la richesse de langue française est célébrée partout en France et à l’étranger.
C’est aussi la francophonie numérique qui est mise en avant: l’occasion de montrer que la langue française, comme d’autres langues, est apte à dire les technologies les plus modernes et à porter l’innovation dans les domaines de l’éducation, de l’économie et de la culture.Le rôle de plus en plus importants des outils numériques est une chance à saisir pour l’espace francophone, qui ne doit pas être en reste face aux immenses potentialités du monde numérique.
Depuis plusieurs années, à travers mes différents travaux et rapports, je plaide inlassablement en faveur de la diversité culturelle et linguistique dans le cyberespace.
Il faut en effet favoriser l’émergence d’une société de l’information démocratique, inclusive, ouverte et transparente, qui favorise la diversité culturelle et linguistique et l’intégration de la Francophonie dans l’économie numérique, conformément aux priorités définies par le Sommet des Chefs d’État et de gouvernement à Kinshasa en 2012, lors de l’adoption de la « Stratégie de la Francophonie numérique ».
Une vision qui se veut porteuse des valeurs humanistes de la Francophonie, notamment le partage et la solidarité.
Ainsi, la production d’outils et de contenus, reposant sur une dynamique collaborative, et la valorisation du domaine public représentent un enjeu des plus importants pour les pays francophones.
Mais, pour être efficientes, ces initiatives supposent la mise en œuvre d’une gouvernance mondiale de l’Internet enfin démocratique et équilibrée.
Comme souligné dans mon dernier rapport sur le sujet paru en Juillet 2014, pour les pays de la Francophonie, il s’agit de contribuer à l’émergence d’une gouvernance de l’Internet qui favorise le développement et l’expression de la diversité culturelle et linguistique au bénéfice de
tous.
A ce titre, je me réjouis notamment de la participation active de l’OIF à la 52e session des assises de la Société pour l’Attribution des noms de domaines et des Adresses (ICANN) en février dernier.
Je tiens également à saluer l’organisation du WebProgram-Festiva à Paris, festival international francophone dédié à la création sur Internet. Il s’impose peu à peu comme un rendez-vous incontournable des créateurs et acteurs francophones de la toile.Une excellente initiative !
A quand le réveil du politique désormais.. ?! Dans un monde globalisé où se développe un écosystème numérique qui se joue des frontières, notre souveraineté culturelle est un enjeu politique majeur dont doivent enfin se saisir les pouvoirs publics. Il faut qu’une vraie réflexion se fasse.
La Francophonie doit assurément être au coeur de des politiques publiques qui en découleront.