L’ethnologue et anthropologue Claude Lévi-Strauss s’est éteint, à presque 101 ans, dans la nuit du samedi 31 octobre au dimanche 1er novembre. Né à Bruxelles en 1908 de parents français, sa vie est d’une singulière richesse. Si son parcours a en effet débuté dans l’atelier de peinture de son père, il s’est par la suite orienté vers la philosophie, dont il sera agrégé. Il optera, plus tard, pour l’anthropologie et mènera des expéditions à la fois dans le Mato Grosso et en Amazonie. A la suite de l’armistice avec l’Allemagne nazie, Claude Lévi-Strauss s’exile à New York. Après la Libération, il travaille un temps auprès de l’ambassade française aux Etats-Unis d’Amérique. A partir de 1948, Claude Lévi-Strauss s’est consacré pleinement à la recherche scientifique ainsi qu’à l’écriture. La disparition de cet intellectuel hors pair, qui a largement contribué au renouveau de l’analyse des phénomènes sociaux et culturels. Son œuvre est immense et recouvre avec une cohérence impressionnante de nombreux domaines, tels que naturellement l’anthropologie et l’ethnologie mais également la philosophie, la poésie et la morale. Son œuvre dépasse les clivages habituels et a su créer son espace propre en les transcendant et en les mêlant d’une manière tout à fait innovante. C’est en raison de son influence immense en sciences humaines que, l’année dernière, pour marquer son centenaire nous avions invité avec « Culture Toute ! » sa condisciple, Catherine Clément, pour parler de Lévi-Strauss et de la gestion écologique du monde. Aujourd’hui, comme il convient, je souhaiterais rendre un dernier hommage à Claude Lévi-Strauss.
