Demain, mercredi 6 avril, un hommage solennel sera rendu au poète et homme politique martiniquais Aimé Césaire, lors d’une cérémonie qui se tiendra au Panthéon.
Décédé le 17 avril 2008, Aimé Césaire a marqué le paysage littéraire et politique de son engagement au service du mouvement de la négritude et de son combat contre le colonialisme. Plus culturel que politique, le concept de négritude, qu’il créa en 1934, s’est forgé en réaction à l’oppression culturelle du système colonial français et visait à rejeter d’une part le projet français d’assimilation culturelle et à promouvoir l’Afrique et sa culture, dévalorisées par le racisme issu de l’idéologie colonialiste.
En 1945, Aimé Césaire est élu maire de Fort-de-France, mandat qu’il occupera jusqu’en 2001. Dans la foulée, il est également élu député, mandat qu’il conservera sans interruption jusqu’en 1993.
Aimé Césaire restera dans nos mémoires comme l’un des grands poètes de langue française du XXe siècle, mais également comme un homme de lettres et un homme politique qui se sera battu pour la reconnaissance de « tous les opprimés de la planète ».
C’est quoi une vie d’homme? C’est le combat de l’ombre et de la lumière… C’est une lutte entre l’espoir et le désespoir, entre la lucidité et la ferveur… Je suis du côté de l’espérance, mais d’une espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté. Entretien dans Présence africaine (2003).