Aujourd’hui, 19 septembre, est inaugurée à Strasbourg la Médiathèque André Malraux. Sur 11 800 m² (soit 2000m² de plus que la Médiathèque de Rouen), avec 160 000 documents sur 20 km de rayonnages, elle est la tête de réseau de 23 bibliothèques et médiathèques de la Communauté urbaine de Strasbourg. Tout comme Rouen, la Médiathèque de Strasbourg possède un important fonds patrimonial. Cette Médiathèque, la plus importante de l’Est de la France, représente un investissement de 64,5 millions d’euros- dont 44 millions à la charge de la communauté urbaine! Avec une subvention de 12 millions d’euros, l’Etat a contribué à hauteur de 20% à la construction de cet équipement. Cet outil culturel majeur a été initié en 2002 par la municipalité de Fabienne Keller et la Communauté urbaine présidée par Robert Grossman, tous deux UMP et battus aux élections de mars dernier. Pourtant aujourd’hui le nouveau maire socialiste Roland Ries aura inauguré l’équipement en demandant à Robert Gross de prononcer un discours.
Respect des adversaires politiques battus, co-financements assumés pour un projet d’intérêt général qui ne saurait être laissé à la seule charge de la ville centre, rapidité de conception et de réalisation de l’équipement (2002-2008); tout cela laisse rêveur et rend encore plus incompréhensible l’acharnement dont fait l’objet le dossier Médiathèque de Rouen depuis qu’il est sur les rails, jusqu’à aller décréter sa destruction en cours de réalisation. Quelle est cette gauche ici dans notre région qui contrairement à ailleurs fait preuve d’un tel archaïsme et d’un tel sectarisme ? Pourquoi ce qui dans le domaine de la culture à réussi à être mené à bien à Strasbourg et le sera à Angoulême (PS), ne peut-il l’être à Rouen ? Telles sont les questions que les habitants de Rouen et de la région sont en droit de se poser…