L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié la semaine dernière une enquête sur les différences entre hommes et femmes en Haute-Normandie. Alors que je suis vice-présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, et donc avertie des inégalités qui existent encore aujourd’hui en France, j’ai été stupéfaite par les résultats de cette enquête.
Que ce soit pour l’accès au marché du travail, le déroulé des carrières, le recours au temps partiel ou les différences de salaires, les écarts sont très marqués et cela de manière incompréhensible.
Si le taux de réussite est supérieur au baccalauréat pour les femmes, toutes filières confondues, et leur taux de scolarisation supérieur entre 18 et 24 ans, l’accès au marché du travail apparaît singulièrement beaucoup plus difficile pour les femmes que pour les hommes. De même, le temps partiel est essentiellement féminin : 28,6% des femmes sont employées à temps partiel contre 6% des hommes.
Enfin, les femmes représentent 36 % des cadres alors qu’elles sont près de 47 % de la population ayant un emploi. Par ailleurs, à poste, compétences et responsabilités égaux, elles perçoivent en moyenne 31 000 € par an contre 42 000 € pour les hommes, soit une différence de 936 € par mois.
Ces chiffres sont édifiants et ne font que confirmer la nécessité de persévérer dans le combat pour l’égalité des genres. Pour ma part, cela me renforce dans l’idée de rendre effectif et perfectible le système de sanction à l’égard des entreprises qui n’appliqueraient pas l’égalité salariale entre les hommes et les femmes.