Ce week-end se tient la 32e édition des Journées européennes du Patrimoine, et c’est le thème « Patrimoine du XXIe siècle, une histoire d’avenir » qui est cette année à l’honneur.
Car qui dit patrimoine n’invoque pas nécessairement des choses poussiéreuses venant d’une époque désormais révolue.
Evidemment, le patrimoine peut être d’hier, tout en s’inscrivant dans son temps, grandiose ou précieux, chargé d’histoire ou plus intime. J’ai ici une pensée émue à l’égard des merveilles millénaires de la cité antique de Palmyre, récemment détruites par le fanatisme et l’obscurantisme de quelques hommes.
Le patrimoine peut également utiliser les instruments d’aujourd’hui et profiter des formidables potentialités offertes par le numérique. Musées virtuels, applications mobiles, réalisations en 3D, données libres à partager ou plateformes de financement…Les initiatives sont toujours plus nombreuses pour mieux nous plonger dans notre patrimoine et interroger notre histoire commune.
(en illustration- hommage au patrimoine religieux et à notre magnifique Cathédrale Notre-Dame de Rouen)
Petite innovation cette année au Sénat dont je me réjouis en tant que Présidente de la Commission de la Culture, de l’Education et de la Communication: le parcours proposé au Palais du Luxembourg sera ponctué d’innovations numériques : expositions virtuelles et applications multimédias vous accompagneront ainsi tout au long de votre visite.
Enfin, si le patrimoine peut être palpable, accessible à tous nos sens, il ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets. Il peut aussi être ‘immatériel’ et comprendre les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les connaissances ralenties à la nature ou encore le savoir-faire relatif à l’artisanat traditionnel. L’importance du patrimoine culturel immatériel ne réside pas tant dans la manifestation culturelle elle-même que dans la richesse des connaissances et du savoir-faire qu’il transmet d’une génération à une autre.
Il est aujourd’hui impératif de rappeler sa fragilité et la nécessité de le défendre de manière incessante comme une condition sine qua non au maintien de la diversité culturelle à travers le Monde. Par ailleurs, il est un vecteur de tolérance car parvenir à appréhender le patrimoine immatériel d’une autre culture que la sienne nourrit le dialogue interculturel et le respect d’autres modes de vie.
Je vous souhaite donc de profiter pleinement en famille et avec ceux qui vous sont chers, en France ou ailleurs en Europe, de ces Journées européennes du Patrimoine 2015 !