A l’heure où l’Egypte traverse une grave crise et que le monde entier à le regard tourné vers la place Tahrir où semble à nouveau se jouer l’avenir du pays, je suis intervenue au Sénat, aujourd’hui, lors des questions d’actualité au Gouvernement. J’ai demandé au ministre quelles mesures la France comptait-elle prendre pour accompagner ce pays dans sa transition démocratique ?
En effet, selon les nombreuses personnes que j’ai récemment auditionnées en tant que présidente du groupe d’amitié France-Egypte, il apparaît que ces évènements très médiatisés occultent des atteintes aux droits de l’homme nombreuses et répétées, tant en matière de répression des manifestants et protestataires, notamment sur Internet, que dans le domaine religieux, où la discrimination contre les minorités serait toujours d’actualité.
Alors que la France s’est engagée à accompagner l’Egypte, après son printemps arabe, vers un système démocratique, elle ne peut rester spectateur des violences et des violations des droits des hommes qui existe actuellement en Egypte. C’est pourquoi j’ai demandé au ministre les modalités d’action envisagées par la France pour encourager le respect de la dignité humaine et de la différence religieuse ainsi que celles qui éviteront que ces heures critiques ne remettent en cause le processus engagé.
De plus, le partenariat de Deauville, lancé avec plusieurs pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, censé constituer la réponse économique du G8 face au printemps arabe, a engagé les pays du G8 à apporter leur soutien à la mise en œuvre des réformes engagées. J’ai souhaité obtenir en détail des moyens d’action mis en œuvre dans ce partenariat en faveur de l’Égypte et de son développement économique ?
L’Égypte est un pays majeur pour l’histoire du monde méditerranéen mais aussi pour son avenir. Si elle doit trouver seule son chemin vers la liberté, des lumières bienveillantes pourraient lui permettre de toucher au but.