Le groupe socialiste vient de déposer à l’Assemblée Nationale une proposition de résolution visant à améliorer le processus de recrutement à la tête des grandes institutions culturelles.
Je partage l’objectif de cette démarche puisque j’avais moi-même, lors d’une séance de question crible sur l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes (relire ma note) abordée ce sujet. Il est en effet inacceptable qu’en 2012 les hommes se trouvent à la tête de : 75 % des postes de direction des théâtres nationaux, 96 % de ceux des opéras et 95 % de ceux des concerts.
J’ai toujours défendu la parité, quel que soit le secteur, il est important de donner aux femmes toute la place qu’elles méritent. Si je soutiens l’ambition affichée, je doute malheureusement que la voie de la résolution soit la plus adaptée, puisqu’elle n’est pas contraignante. Je rappelle qu’en mars 2009, le Parlement Européen avait adopté une résolution sur l’égalité de traitement et d’accès entre les hommes et les femmes dans les arts du spectacle qui invitait les États membres « à envisager une première étape réaliste dans la lutte contre les inégalités dans les arts du spectacle, consistant à assurer la présence d’au moins un tiers de personnes du sexe minoritaire dans toutes les branches du secteur. »
Je pense donc qu’il est grand temps de sortir de l’ère des résolutions et de prendre des vraies mesures. Quand, en octobre dernier, j’ai interrogé la ministre des droits des femmes sur son plan d’action elle m’a répondu « avec la ministre de la culture, dont je tiens à souligner l’implication sur ce sujet, nous avons d’ores et déjà établi une feuille de route. »
J’en attends toujours le détail …