La thématique de la jeunesse m’intéresse non seulement parce que je suis enseignante de formation, mais également parce que les jeunes constituent bel et bien l’avenir de notre région, sa richesse !

Dans cette perspective, comme l’indiquent tous les travaux et études sur le sujet, l’orientation constitue un défi majeur, nécessitant la mobilisation de toutes les énergies afin que chaque jeune trouve sa place dans la société. Je m’étonne donc que Didier Marie, Président du conseil général de Seine-Maritime, se désengage de la gestion des Centres d’information et d’orientation (CIO) au moment où Martin Hirsch, le Haut commissaire à la jeunesse et aux solidarités actives contre la pauvreté, réaffirme l’ambition du gouvernement de favoriser l’emploi des jeunes, en dégageant notamment 500 millions d’euros dans le cadre du plan en faveur de la jeunesse. S’agissant de l’insertion professionnelle des jeunes, des plateformes locales seront en outre mises en place dès 2010, afin de repérer et assurer un suivi de l’orientation des quelques 120.000 jeunes sortant chaque année du système scolaire sans la moindre qualification. Cette décision est donc choquante, quand on connait le taux de chômage des jeunes et le taux d’échec de ces derniers à l’école comme à l’université en raison d’un système d’orientation pour le moins lacunaire et très perfectible dans notre région plus qu’ailleurs. 

Cette rebuffade m’est d’autant moins compréhensible qu’en l’état actuel des débats parlementaires, la réforme territoriale qui se profile ne remet pas en cause la tendance de la décentralisation, attribuant aux collectivités locales des prérogatives dans ce domaine. Certes nous n’en connaissant pas la répartition exacte, mais ce n’est en aucun cas une raison de négliger à ce point la jeunesse, avenir du département.  

Coutumier du fait, le conseil général de Seine-Maritime prétexte, une fois encore, un prétendu désengagement de l’Etat pour se délester de ses missions essentielles !