Ce soir débute le 23e Festival du Cinéma Nordique au Melville. Du 10 au 21 mars, pendant deux semaines, les amateurs du genre ainsi que les fidèles du Cinéma Art et Essai pourront donc visionner des films danois, finlandais, islandais, norvégiens, suédois, estoniens, lettons, lituaniens, néerlandais et belges.

Cette belle fête ne doit, toutefois, pas occulter les menaces pesant sur le Melville et sur le Festival pensé et porté par son Directeur, Jean Michel Mongrédien.

Frisant l’hypocrisie, Valérie Fourneyron tente aujourd’hui de faire oublier la réalité de son action en la matière en affirmant assurer « les cinéphiles rouennais, de son soutien à un cinéma engagé, différent et exigeant qui doit perdurer au cœur de notre ville, quitte à ériger le cinéma d’auteur au rang de service public ». La municipalité affiche sa volonté de voir au Gaumont République, qu’elle a entre-temps racheté, se mettre en place « le projet culturel le plus ambitieux, qui fédérera, autour du cinéma d’art et d’essai, le public le plus large ». Pour ce faire, elle donne « rendez-vous dès l’été prochain ».

On ne pourrait que souscrire à cette démarche, si le Maire de Rouen ne faisait pas fi de l’expérience de l’opérateur historique.

Alors oui à « un cinéma engagé, différent et exigeant », dès lors que dans le choix du futur opérateur on ne fera pas intervenir des considérations de politique partisane.