Le Melville suite

Vendredi soir s’est tenu le conseil municipal de Rouen au cours duquel a été débattu le principe d’octroi d’une subvention d’aide à l’exploitation du cinéma art et Essai le Melville. Aujourd’hui en France, le cinéma art et essai bénéficie souvent de ce type d’aide de la part des collectivités territoriales (ville, agglo, département, région) comme l’autorise la loi Sueur du 13 juillet 1992.

Un audit a été réalisé à la demande de la région dès que le Melville nous a fait connaitre ses difficultés financières. Cet audit réalisé par MMP, cabinet d’expertise comptable agréé par le Centre national de la cinématographie pour lequel il mène de nombreuses études sur la situation financière des exploitants et distributeurs de films, a montré que malgré les efforts de restructuration notables, malgré un nombre d’entrées avoisinant la moyenne des 134 000 par an sur les 4 dernières années, le cinéma connait des diffcultés persistantes notamment liées aux charges structurelles locatives.

La volonté de la ville est de veiller à la pérennisation de ces salles qui accueillent ne serait ce que 17 483 scolaires contre 9226 en 2002 pour des séances d’éducation à l’image. Ce cinéma est l’un des mieux notés en France, classé par le CNC 12e sur 1043 !

Ce cinéma est le seul, il faut le préciser, sur le département à détenir un triple label : art et essai recherche et découverte, jeune public, patrimoine et affiche 95% de séances art et essai. Le seul sur le département et la région à obtenir des résultats similaires étant l’Eden au Havre (97%) – le Mercure à Elbeuf fait un score de 0,72%, Jean Renoir à Dieppe 1,05% et le Grand Large à Fécamp 0,63%.

En dépit de cela, d’objectifs atteints et d’une réelle performance, Monsieur Robert, qui a contesté l’audit (réalisé par une professionnelle reconnue et recommandée par le président du Pôle Image, structure d’expertise régionale financée par le Ministère et la région) a choisi de s’abstenir sur l’octroi de l’aide au prétexte qu’aucun projet cinématographique était prévu !

Notons que le projet de convention annexée à la délibération consacre l’article 3 au projet cinématographique proposé par la ville et que, comme j’ai eu l’occasion de le dire, il mériterait de s’enrichir au travers d’un projet partagé par l’ensemble des collectivités territoriales.  En fin de compte, ce projet d’aide au Melville aura été soutenu par la majorité municipale et le groupe communiste et rejeté par la minorité socialiste décidément à contretemps.

Cin_art_et_essai_7

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