Aujourd’hui a eu lieu la séance d’installation au conseil régional de Haute-Normandie. Renouvelé en grande partie, celui-ci retrouve désormais et sans surprise le même président. Fidèle à lui-même, Monsieur Le Vern a tenu un discours d’investiture sans odeur et sans saveur, ponctué de remarques déplacées vis-à-vis des candidats de l’opposition. Je croyais que la gauche respectait le suffrage universel. En définitive, il n’en est rien, puisque Monsieur Le Vern s’est encore autorisé, comme pendant la campagne, à attaquer la légitimité des candidats qui étaient ministres dans certaines régions, dont la notre. Y aurait-il deux poids deux mesures ? Y aurait-il des citoyens qui auraient autorisation à susciter le suffrage des électeurs et d’autres non ? Monsieur Le Vern et ses amis ont une conception bien sélective de la démocratie. Mais son côté sectaire, pour ceux qui ont eu l’occasion de le pratiquer, s’est une nouvelle fois manifesté.

Il aurait été plus opportun de s’étendre sur les grands enjeux de notre région, plutôt que de se livrer à des attaques systématiques sur la politique gouvernementale ou de se perdre en critiques.

Au même moment, le Premier ministre François Fillon lance un appel aux régions pour que celles-ci, qui participent de la Nation, ne s’installent pas dans un contre-pouvoir bloquant, comme malheureusement cela a souvent été le cas lors de la mandature précédente, mais au contraire travaillent main dans la main avec l’Etat. La crise, exceptionnelle de par son ampleur, exige en effet plus que de vaines guerres de tranchées une coordination renforcée au service de tous. Monsieur Le Vern saura-t-il entendre l’appel à l’unité républicaine. Dans les semaines et mois à venir, nous le dirons.

Pour notre part, centristes associés au sein du groupe « Pour une nouvelle Normandie », nous tenons à être une opposition constructive, au service des Hauts-Normands. C’est le sens de notre engagement.