Musée Picasso

J’ai questionné ce jour par voie de question écrite le Premier ministre qui a convié M. Claude Picasso à venir le rencontrer, suite à la polémique suscitée par le nouveau report de l’ouverture du musée Picasso. En effet, les retards successifs que connait la réouverture de ce prestigieux musée suite aux très complexes travaux qui ont été conduits sur l’hôtel de Salé ne sont pas sans soulever une légitime inquiétude.

D’une part il faut évidemment regretter qu’une réouverture maintenant programmée en septembre interdise qu’il puisse être visité par les très nombreux visiteurs français et étrangers que la ville de Paris devrait accueillir durant cet été.

Le ministère de la culture fait état des difficultés  apparues dans la gouvernance de l’établissement. Il semble que ce problème soit maintenant en voie de solution, même si on peut regretter ces longs mois d’absence de décision. Le motif également invoqué de l’impossibilité de recruter les gardiens nécessaires d’ici au mois de juin semble dans le contexte actuel parfaitement étonnant.

D’autre part, ce nouveau report semble avoir suscité des interrogations vives de la part des héritiers du Maître. Cette situation illustre combien l’Etat, et plus particulièrement le ministère en charge de la culture, éprouve de difficultés à  entretenir des relations de confiance avec les ayants-droit des oeuvres dont il est détenteur. Elle vient après la vente à tout le moins inopportune en octobre dernier, des photographies acquises sur fonds publics à Marseille par l’agence régionale pour le patrimoine antique.

Dans le cas du musée Picasso, il ne semble pas que les compétences scientifiques et muséographiques de l’équipe de conservation soit en cause. Cette situation risque donc de peser très lourdement à l’avenir sur les possibilités d’enrichissement des collections publiques, dans la mesure où les artistes ou leurs héritiers pourraient craindre que leur droits inscrits dans le code de la propriété intellectuelle soient insuffisamment pris en considération par les pouvoirs publics.

Je lui ai ainsi demandé de bien vouloir nous indiquer les motifs réels d’une telle décision de report d’ouverture: nouveaux retards dans la réception des travaux ? Impossibilité de réaliser le programme muséal et de procéder à l’accrochage des oeuvres ? Je lui ai également demandé de nous éclairer sur les mesures concrètes qu’il comptait  adopter pour rétablir au plus vite le climat de confiance nécessaire.

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