Non à une remise en cause du statut de l’artiste par les ASSEDIC

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Membre du comité de suivi sur l’intermittence, je soutiens le manifeste publié par le Synavi (Syndicat national des arts vivants) le 11 octobre dernier et qui a donné lieu à une manifestation devant le théâtre des Deux Rives vendredi dernier. Je considère en effet que la position des ASSEDIC qui estime que les actions menées par les artistes auprès des établissements scolaires, des hôpitaux, des prisons…relèvent du régime général est contraire aux engagements pris par le Ministre de la culture d’alors, Renaud Donnedieu de Vabres. En effet, lors de la mise en place du nouveau protocole d’accord, celui-ci avait précisé que les heures d’intervention d’artistes en milieu social seraient prises en compte pour l’ouverture des droits à l’assurance chômage. Aujourd’hui, la scène n’est pas le seul lieu de la représentation artistique, le travail de création, les répétitions, la sensibilisation des publics en amont de la représentation dans les écoles, les hôpitaux, les maisons de personnes âgées, les maisons de quartier… font partie des « missions » des artistes et sont d’ailleurs demandées par les collectivités locales. Or, la position adoptée par les ASSEDIC nie la dimension artistique de leurs interventions et leur fait perdre de précieuses heures nécessaires dans le calcul de leur droit aux indemnités chômage. Si cette logique devait prévaloir, elle viendrait continuer à affaiblir la situation des intermittents et accroître leur précarité.

Ayant pris position depuis longtemps en faveur de la démocratisation culturelle, de la généralisation des enseignements artistiques à l’école et d’une place plus grande place de l’art et de la culture dans la société, j’encourage ce travail de proximité des artistes. Or l’interprétation des ASSEDIC risque au contraire de dissuader ces derniers à intervenir dans le champ social alors même que cette intervention est unanimement approuvée et que ces interventions sont encouragées par le ministère.

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