Le Sénat débute aujourd’hui la deuxième lecture du projet de loi relatif aux organismes génétiquement modifiés après des débats tendus et mouvementés à l’Assemblée nationale. Les députés ont, heureusement, conservé les avancées du Sénat en première lecture, notamment celles issues d’amendements du groupe centriste. En outre, l’Assemblée nationale a sensiblement amélioré le texte, notamment en adoptant les amendements « Chassaigne » (GDR) et « Grosdidier » (UMP), qui limitent la culture et la commercialisation des OGM. Le premier, qui est identique à celui déposé par Louis Giscard d’Estaing (UMP) et soutenu par Nathalie Kosciuisco-Morizet, prévoit que les OGM « ne peuvent être cultivés, commercialisés ou utilisés que dans le respect de l’environnement et de la santé publique, des structures agricoles, des écosystèmes locaux et des filières commerciales qualifiées « sans organisme génétiquement modifié » ; le second, qui reprend dans son principe un amendement sénatorial du groupe centriste, précise que la liberté de consommer et de produire avec ou sans OGM ne doit pas « nuire à l’intégrité de l’environnement et la spécificité des cultures traditionnelles et de qualité ». Je souhaite vivement que le Sénat maintienne ces deux amendements qui apportent des garanties supplémentaires à la possibilité de produire et consommer sans OGM. Je me prononcerai sur l’ensemble du projet de loi à l’issue des débats dans l’hémicycle en ayant à l’esprit les engagements pris lors du Grenelle de l’environnement. 

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