Alors que se déroulent les représentations des « Noces de Figaro » à l’Opéra de Rouen – Haute-Normandie, et que s’exprime le grave malaise du chœur placé sous la direction de Daniel BARGIER et de Gildas PUNGIER, aucun signe de vie de la part des administrateurs de l’Etablissement Public.
Lors du Conseil municipal du 23 janvier dernier, j’ai interpellé le Maire de Rouen, Valérie FOURNEYRON, et son adjointe à la Culture, Laurence TISON, par ailleurs vice-présidente de la Culture à la Région Haute-Normandie, sur les menaces avérées qui pèsent sur le chœur dont l’Opéra Les Noces de Figaro devait être, sans que personne ne soit au courant, la dernière prestation.
En tant que chef de file Seine-Maritime de la liste d’union UMP-Nouveau Centre aux élections régionales conduite par Bruno LE MAIRE, je considère que cette remise en cause du projet voulu et validé par l’ensemble des collectivités participant à l’EPCC en 2003 est grave.
Grave démocratiquement : la plus grande opacité a présidé à cette décision. D’ailleurs, le Ministère de la Culture, partenaire financier, dit ne pas être informé.
Grave politiquement : c’est cyniquement la casse d’un projet culturel structurant pour notre territoire qui faisait partie du cahier des charges de l’Opéra décidé par tous en 2003.
Grave humainement : le travail effectué par tous ces professionnels est méprisé alors qu’ils sont investis depuis 10 ans dans la montée en puissance du projet Opéra. C’est sans évaluation aucune que le choeur est congédié du jour au lendemain.
Pour moi qui ai assisté en compagnie de Bruno LE MAIRE ce dimanche à la représentation et à l’issue de laquelle j’ai eu l’occasion d’un échange avec les choristes, le silence du Maire de Rouen mais surtout du Président de Région sur le sujet est inadmissible.
Si je ne remets pas en cause la résidence du chœur Accentus, même si selon l’audit commandé par Monsieur LE VERN en 2009, les objectifs n’ont pas été atteints, il me paraît essentiel que le projet de l’opéra se construise sur les forces vives et les talents régionaux.
Comme pour l’orchestre, toujours dans l’attente d’un successeur à Oswald SALLABERGER dont le contrat s’arrêtera en 2010, le chœur doit pouvoir être identifiée à la région normande, qui, en ce qui concerne l’art vocal, dispose d’une véritable tradition et d’un véritable savoir-faire. Le projet qui semble pourtant se dessiner et qui est contesté par les professionnels locaux est le projet d’un chœur dénommé Accentus-Opéra qui aurait vocation, hormis Rouen, à fournir des maisons d’Opéra en France.